Québec, le 16 juillet 2024 — Québec numérique a conclu une entente avec le nouvel organisme à but non lucratif Capitale numérique afin d’assurer la reprise et la pérennité de ses événements, le Web à Québec (WAQ) et de la Semaine numériQC (SNQC).

Le 11 juin dernier, Québec numérique informait le public de la fin de ses activités au 31 juillet prochain. La vague de soutien qui a suivi cette annonce a confirmé la nécessité de trouver des alternatives pour préserver l’essence (et quelques emplois) des activités de Québec numérique. Ce transfert permettra d’assurer la pérennité, l’autonomie et l’indépendance des événements créés par Québec numérique, avec la collaboration de nombreux bénévoles et partenaires de la communauté numérique depuis 2010.

« Nous sommes heureux que les gens de la communauté numérique de Québec aient pris l’initiative de poursuivre le travail d’organisation et de déploiement du WAQ et de la SNQC en créant une nouvelle structure pouvant en assurer leur pérennité. Avec le soutien de nombreux partenaires qui se sont manifestés dans les dernières semaines et de toutes les personnes impliquées de près et de loin dans ces événements, ils reprennent un flambeau qui ne pouvait pas s’éteindre. Nous sommes convaincus que cette transition permettra d’assurer de riches rencontres par et pour les gens qui font et utilisent le numérique et qui souhaitent partager expertises, connaissances et passions dans un contexte festif et convivial. »

Carl Frédéric De Celles,
Co-fondateur et membre du conseil d’administration de Québec numérique

Des événements phares, une capitale unie
La passation du WAQ et de la SNQC vers l’organisme Capitale numérique découle de la volonté de garantir la croissance continue de ces initiatives au potentiel toujours grandissant. Il était primordial pour Québec numérique de s’assurer que l’ADN des événements soit préservé. Cette assurance est confortée par le fait que la proposition de reprise des événements émane des membres de la communauté, qui souhaitent porter cet héritage encore plus loin.

« Notre priorité est de maintenir l’esprit et l’impact des événements. On les a vus apparaître, on a participé à leur évolution. On ne pouvait certainement pas concevoir qu’ils disparaissent. Capitale numérique, c’est un projet né de la bienveillance et de la passion de créer des connexions. Pour les membres de notre équipe, c’est une vocation, la reprise des événements était toute naturelle. »

Jonathan Parent,
Co-fondateur et membre du conseil d’administration de Capitale numérique

Un « Par et pour la communauté » qui, lui, ne pourra jamais mourir.
Capitale numérique peut désormais confirmer que la Semaine numériQC et le Web à Québec auront bien lieu en 2025. Les billets déjà réservés pour les prochaines éditions seront honorés par Capitale numérique afin de garantir une transition sans accroc pour les participants. Nous invitons maintenant tous ceux qui ont tendu la main dans le dernier mois à communiquer avec l’équipe de Capitale numérique. Les partenaires peuvent renouveler sans tarder leur entente. Les participants peuvent se procurer rapidement des billets pour les prochaines éditions en cliquant sur le lien suivant. C’est le moment de démontrer toute la force de la communauté numérique et l’importance de ces événements.

Ce transfert des activités symbolise non seulement la continuité des événements, mais aussi un vent de fraîcheur que Québec numérique est fière d’initier malgré sa fermeture. L’équipe de Québec numérique tient à remercier sincèrement tous les partenaires, participants et collaborateurs pour leur soutien indéfectible au fil des ans. Nous espérons que cette nouvelle étape permettra d’insuffler un nouvel élan aux événements et initiatives numériques dans les prochaines années.

Capitale numérique invitera la communauté à participer à des échanges, des ateliers et des discussions pour réfléchir ensemble à la vocation et à la nature de ses activités, afin qu’elles représentent au mieux la communauté et que l’organisme soit à son image. Un événement de lancement aura lieu cet automne. La communauté pourra suivre l’évolution de ce nouvel organisme via ses pages Facebook et LinkedIn.

À propos de Québec numérique
Depuis sa création en 2011, Québec numérique a joué un rôle crucial dans la dynamisation de l’écosystème technologique du Québec. À travers ses projets emblématiques et les événements qu’il a organisés, l’organisation a su bâtir une communauté de professionnels passionnés, devenant un véritable catalyseur d’apprentissage, de collaboration et de formation. Ses initiatives continuent de laisser une empreinte durable sur l’écosystème numérique.

À propos de Capitale numérique
Capitale numérique est un organisme à but non lucratif né de la volonté de continuer à offrir des événements majeurs à Québec créés par et pour la communauté. En reprenant le flambeau des événements phares tels que la Semaine numériQC et le Web à Québec, l’organisme se donne comme objectif de favoriser les échanges, l’innovation et la collaboration au sein de cette communauté dynamique et bienveillante, tout en mettant en lumière l’expertise locale et en soutenant le développement de l’industrie numérique à Québec.

– 30 –

SOURCE POUR INFORMATION ET ENTREVUE :

Québec numérique
Hélène Dufour, relation de presse
[email protected]
Cell : 418-809-3609

Capitale numérique
Carole-Ann Labrie, relation de presse
[email protected]
Cell : 418-922-0698

Québec, le 11 juin 2024 – Québec numérique annonce, avec une profonde consternation, la fin imminente de ses activités, mettant ainsi en péril le parcours des 220 étudiants·e·s en programmation informatique dans son campus 42 Québec. Cette décision, effective à partir du 31 juillet 2024, résulte d’une situation financière devenue insurmontable, malgré les efforts continuels et les nombreuses démarches entreprises afin d’obtenir le financement prévu de 500 000 $ attendu depuis septembre 2023 de la part du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS).Non seulement les 500 000 $ prévus à l’entente ne sont jamais venus, mais le 1 M $ supplémentaire à venir, nécessaire à la réalisation du projet de 42 Québec, dans le contexte, pourrait ne jamais arriver.

Au cours des 9 derniers mois, Québec numérique a subi une pression financière croissante due au retard dans le versement des fonds de la part du ministère. Ce financement destiné à soutenir le projet 42 Québec a été retenu en raison de questionnements administratifs non résolus.

Malgré de multiples appels à l’aide et des propositions de solutions dans une totale collaboration et transparence de la part de l’organisme, aucune issue n’a été trouvée, laissant l’organisation dans une position maintenant intenable. Plutôt que de s’asseoir et de trouver une lecture commune des fichiers transmis, le Ministère a claqué la porte en se réfugiant derrière une enquête.

Face à cette absence de soutien financier, Québec numérique a dû pallier le versement manquant en puisant dans ses propres ressources pour éviter tout bris de service auprès des étudiants de 42 Québec. Des coupes budgétaires drastiques ont aussi été effectuées et des personnes ont perdu leur emploi. La situation financière est devenue insoutenable pour l’ensemble de Québec numérique et ses projets.

Cette situation bouleverse profondément l’organisation, qui a toujours agi avec rigueur dans la gestion de ses fonds publics d’autant plus qu’elle est dûment auditée annuellement par des spécialistes en comptabilité et qu’elle a toujours répondu aux attentes de ses bailleurs de fonds publics jusqu’à maintenant, y compris de la Commission des partenaires du marché du travail qui relève directement du MESS. En aucun cas, les sommes provenant du public n’ont servi à autre chose que 42 Québec et sa mission de former une main-d’œuvre qualifiée dans un secteur d’activité névralgique.

« La position inexplicable du ministère a démobilisé plusieurs partenaires et a semé le doute sur l’initiative, limitant l’implication de nombreux autres collaborateurs potentiels et contribuant ainsi à la mort de ce projet innovant. Nous avons exploré toutes les avenues possibles et pris des décisions difficiles, croyant que cela donnerait le temps à notre cri du cœur d’être entendu, mais sans succès. Notre main tendue avec la plus grande transparence n’a malheureusement pas résonné auprès du gouvernement qui a fait le choix de l’opacité. Triste situation pour 42 Québec dans lequel la communauté numérique s’est engagée durant les cinq dernières années, effaçant du revers de la main un investissement collectif de plus de 8 M$ dans ce projet. C’est sans parler de Québec numérique, l’organisation et ses accomplissements des 15 dernières années comme la Semaine numériQC et le Web à Québec (WAQ), deux événements phares qui ont fait la renommée de Québec dans l’écosystème numérique. »

Joé Bussière,
Co-fondateur et membre du conseil d’administration de Québec numérique

Soulignant tout juste ses trois ans, 42 Québec aura eu la chance d’accueillir plus de 700 candidat·e·s et profite d’un taux d’insertion professionnelle frôlant les 100 % dès la fin de leur premier stage. Il a attiré plus d’une vingtaine de fidèles partenaires qui ont cru au projet. La Semaine numériQC et le Web à Québec, dont la 13ᵉ édition vient de se terminer, ont réuni, à eux deux, des dizaines de milliers de participant·e·s et des centaines de partenaires de diverses industries, générant plus de 3 M$ de retombées économiques significatives pour la Capitale-Nationale, uniquement dans la dernière année. Enfin, plus de 500 entreprises ont été soutenues par l’équipe-conseil de l’organisation à travers différents programmes de soutien, dont le parcours 100 % NumériQC, mis sur pied en collaboration avec la Ville de Québec.

Bien que la fermeture semble inévitable, tous nos efforts sont actuellement concentrés à minimiser les impacts négatifs sur les initiatives en cours et à la recherche d’alternatives permettant aux étudiant·e·s de poursuivre leur formation. Ces 220 étudiant·e·s, qui n’ont pas toujours trouvé leur voie dans le système scolaire traditionnel, se sont engagés dans une alternative porteuse d’espoir pour leur développement professionnel et méritent qu’on se mobilise pour eux.

Si tout a été tenté pour éviter la déchirante décision de cesser les activités de l’organisme, il demeure difficile, voire inimaginable, de dire adieu à ces projets porteurs. Les initiatives innovantes propulsées par Québec numérique et déployées avec le soutien indéfectible de la communauté ont créé, au fil des ans, des synergies précieuses pour le tissu socio-économique de la Capitale-Nationale et des collaborations fortes à travers la francophonie.

Une réflexion profonde s’impose

« Les dédales administratifs dans lesquels ont été plongés Québec numérique au cours des derniers mois soulèvent une réflexion essentielle sur la capacité du gouvernement à soutenir l’innovation au Québec avec des critères qui n’ont pas évolué, d’autant plus dans la Capitale-Nationale, qui ne semble plus faire partie de ses priorités. Il est impératif d’ouvrir une discussion publique sur les moyens de créer de meilleurs ponts entre les processus administratifs et l’innovation, surtout à une époque où nous devons miser plus que jamais sur l’innovation sociale pour répondre aux défis de notre société. »

Martine Rioux,
Présidente du conseil d’administration de Québec numérique

 

Québec numérique souhaite que cette situation incite à revoir les mécanismes de soutien aux initiatives d’impact avec des retombées tangibles, mais qui n’entrent souvent pas dans le moule administratif. Il est crucial de leur fournir un appui qui prend en considération leur réalité. La fragilité des OBNL est une préoccupation partagée qu’il ne faut pas oublier. Les retards ou diminutions soudaines de financement peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour des projets essentiels à la communauté. Cette expérience démontre que sans ouverture ni collaboration adéquate, leur viabilité est définitivement compromise.

Rappelons que depuis 2011, Québec numérique a pour mission de dynamiser l’écosystème numérique. Grâce à ses projets phares et aux rencontres qu’il a provoquées, l’organisme a travaillé à créer une communauté de professionnel·le·s passionné·e·s en devenant un catalyseur d’apprentissage et de collaboration. Québec numérique remercie chaleureusement toutes les personnes (employé·e·s, bénévoles, collaborateurs·trices·, etc.) et organisations partenaires qui ont soutenu ses initiatives de près ou de loin et espère que cet héritage de créativité, de partage et de rassemblement continuera à enrichir et à inspirer la communauté.

– 30 –

SOURCE POUR INFORMATION ET ENTREVUE :
Carole-Ann Labrie
Relation de presse
[email protected]
T/C. : 418 922-0698

Il y a 10 ans, on s’organisait quelque chose. On avait choisi d’inscrire « Web au Québec » dans la case nous demandant de mettre un nom sur ce que l’on souhaitait enregistrer comme organisation. Ceci devait servir à gérer l’argent et les efforts pour mettre en place le WAQ, le Web à Québec, ce petit évènement ambitieux qui voulait rassembler tout le monde du web à Québec.Ça m’est revenu en tête vendredi dernier, quand, devant trouver un vrai comptoir Desjardins ouvert après 15h00 le vendredi (ça existe encore!) pour déposer le premier gros chèque de la Commission des partenaires du marché du travail, partenaire principal, avec la Ville de Québec de 42 Québec, la caissière ne trouvait pas Québec numérique comme nom principal du compte (« vous êtes bien le Web au Québec? » qu’elle m’a demandé). Ça m’a fait sourire.

Parce qu’il n’y a rien d’innocent dans ce nom initial : le « web » c’était bien plus que les sites web, c’était tout ce qui fait la toile du numérique, au-delà des choses de l’époque qui sonnent aujourd’hui d’un autre âge: le multimédia, les TI, TIC et pire les NTIC. C’était pour voir plus large. Et ce « au Québec », symbole d’ambitions plus grandes et de rayonnement, caché dans le nom de l’organisme. C’était pour voir plus loin.

Dans nos discussions de l’époque, il y avait aussi cette idée que ça durerait 10 ans, et qu’on se donnerait le droit de tout réinventer. C’est pas mal ce que l’on est en train de faire (merci pandémie!). Et tout ça restera basé sur l’humain, la rencontre, l’échange, le festif, et l’international. Bien hâte de vous en dire plus!

J’aimerais noter ici les milliers de personnes qui ont contribué à faire Québec numérique au cours des 10 dernières années et qui continueront de le faire, chacun à leur façon! Quand ces gens parlaient d’évènements rassembleurs à cette époque, je ne pense pas qu’ils auraient pensé à ouvrir un 42 Québec ou à croiser des passionnés du numérique partout dans le monde à travers le Parcours numérique francophone (via la Semaine numériQC), ni à démystifier le commerce électronique auprès des commerçants de Québec (100% numériQC), ou animer un réseau de spécialistes numériques dans les organismes culturels de tout le Québec (RADN via Culture/NumériQC), mais tout ça est une retombée directe de l’idée de faire par et pour le web à Québec, il y a 10 ans. Et le meilleur reste à venir!

Carl-Frédéric De Celles